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Actu Moto GP et F1
25 juillet 2005

Le tournant


Vainqueur en Allemagne, dimanche, Fernando Alonso (Renault) a fait un pas important vers le titre mondial, car Kimi Räikkönen (McLaren), alors leader, a été contraint à l'abandon. L'Espagnol a 36 pts d'avance au championnat sur le Finlandais. Fisichella est 4e et l'affaire est belle pour Renault.



[24/07/05] - Le championnat du monde 2005 Pilotes a probablement basculé en Allemagne. Une deuxième fois, dimanche. Kimi Räikkönen menait lorsqu'un bris de suspension l'avait envoyé dans le décor du Nürburgring, lors du Grand Prix d'Europe, le 29 mai dernier. La casse de la boîte de vitesses de la McLaren du Finlandais, au 36e des 67 tours, a offert une nouvelle victoire inespérée à son grand rival de Renault, Fernando Alonso, sur l'Hockenheimring.

A cet instant, l'Espagnol roulait à plus de dix secondes du Nordique, et rien ne paraissait infléchir la cadence du leader. Chez Renault, le patron Flavio Briatore vivait même plutôt bien la perspective de ne céder que deux points au pilote concurrent, tant la supériorité des Gris était évidente depuis le début du week-end.

"On va faire le possible, penser à marquer des points, être sur le podium. On doit être calme", avait seriné le directeur général du constructeur français, avant le départ. Le retournement de situation ne lui inspira aucune émotion, au moment où son stand débordait de "Yes !" jubilatoires. "On doit ramener la voiture à la maison. On ne doit pas s'exciter", répéta l'Italien.

Renault a tranquillement transmis le message au leader du championnat du monde, et s'est occupé de guider Giancarlo Fisichella, embarqué dans une nouvelle galère, parti 4e et victime de la fougue de Takuma Sato (BAR). Aileron arrière endommagé, R25 au comportement bizarre, dégradation accélérée des pneus, usure anormalement élevée des freins : l'Italien a encore eu son lot de soucis. Heureusement, il ne cala pas au stand&hellip Tour après tour, Renault a suivi en temps réel l'évolution erratique du Romain, soumis à une conduite économique, puis finalement autorisé par le boss à porter une attaque sur Michael Schumacher, mais uniquement dans le dernier tour ! Une concession à "Fisico", qui n'en pouvait plus de se sentir plus rapide que le septuple champion du monde à la Ferrari. Le Transalpin s'attaqua à l'institution du pilotage sur un freinage imparable, à la célèbre épingle.

"La pire chose"

"Fisico" a dans cette adversité fini au pied du podium, derrière Fernando Alonso, Juan Pablo Montoya (McLaren), parti 20e, 14e au 1er tour et 2e au baissé du damier, et Jenson Button (BAR).

Cette 12e épreuve du championnat 2005 qui devait affaiblir Renault, tant au Mondial Pilotes qu'au Mondial Constructeurs, a notablement renforcé les positions d'Enstone et Viry-Châtillon. La distance entre Alonso et Räikkönen est passée de 26 à 36 longueurs, et celle de Renault de McLaren, de 15 à 22.

"C'est une belle surprise de gagner ici en Allemagne" , a reconnu Alonso. "La voiture a été fiable pendant tout le week-end, comme depuis le début de la saison, et nous savons qu'il faut maintenant trouver plus de performance - ce qui commencera par de nouvelles pièces en Hongrie." L'Ibère a parlé d'une course "plutôt facile" et jugé que sa victoire n'était pas "la plus excitante de cette saison."

"C'est la pire chose qui pouvait survenir car la course paraissait dans la poche...", a avoué Räikkönen, qui n'a donc jamais terminé à Hockenheim, où il court en F1 depuis 2001. "Il reste une chance mathématique. Je peux gagner le championnat mais ça devient difficile." A sept courses de la fin du championnat, l'affaire dépend d'abord du département qualité de Woking.


Eurosport - Stéphane VRIGNAUD
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