Williams : "Button n'est pas à vendre"

Le nouveau "feuilleton Button" agace Frank Williams. Ce dernier a précisé vendredi qu'il avait un contrat non-négociable avec le pilote de BAR pour 2006.

[29/07/05] - Qu'il le veuille ou non, Jenson Button (BAR) devra retourner chez Williams en 2006. Frank Williams, patron fondateur de l'écurie éponyme, a été clair sur ce point, vendredi, à Budapest. "Je le dis haut et fort, il n'est pas à vendre. Nous sommes une écurie de course sérieuse et nous avons besoin de lui", a déclaré le patron de Grove, qui a insisté sur le fait que le contrat liant Button à Williams l'an prochain était "très direct et facile à comprendre".

Une clause indique que l'engagement de Button chez BAR-Honda pourra être dénoncé, à l'avantage de Williams, si l'Anglais n'a pas amassé 75% des points du leader du championnat au 1er août. Avec 15 points, le leader des Blancs n'a aucune chance d'atteindre ce quota car Fernando Alonso (Renault) est bien loin devant, nanti de 87 unités. Avec les 10 points d'une victoire en Hongrie, Button n'en aurait au mieux que 17%, dimanche soir.

Les langues sont bien pendues dans l'entourage de Button et cette condition était connue depuis le début du championnat. Le pilote l'avait laissé transpiré à l'envie, impatient de quitter son équipe, auteur d'un début de saison 2005 calamiteux et même suspendue pour triche, pour Williams-BMW, en 2006. Mais voilà, l'entente Williams-BMW a volé en éclat et le motoriste va monter sa propre équipe. Repartir aussi avec les stickers HP et Allianz, apporté dans la corbeille de mariage en 2000.

"Buttongate"

L'an prochain, Button devra reprendre la direction de Grove. Le pilote avait débuté en Formule 1 en 2000 en signant un contrat de longue durée avec Williams. L'écurie l'avait autorisé à se produire chez Benetton, en 2001 et 2002, puis à BAR, à partir de 2003, sous conditions. Frank Williams avait tenté, en vain, de le récupérer, l'été 2004. A l'époque, la man&oeliguvre avait été initiée par Button, qui voulait réintégrer Williams, malgré une pole position et dix podiums. Le "Buttongate" avait coûté sa place à John Bifield, le manager du pilote, et surtout à David Richards, le patron de BAR.

Récemment, Jenson Button s'était rendu dans le bureau personnel de Frank Williams, à Grove, pour infléchir sa position. Le patron lui avait sèchement indiqué la porte de sortie. Jeudi, "JB" avait expliqué vouloir rester chez BAR après avoir compris "àquel point Honda était si impliqué". Il va devoir se faire à l'idée de pilote ce qui sera sûrement une FW28 de transition à moteur V8 Cosworth, avec moins de moyens que sous l'ère BMW, et peut-être chaussée par Bridgestone.

Eurosport - Stéphane VRIGNAUD