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Actu Moto GP et F1
31 juillet 2005

Schumacher revient au bon moment


Michael Schumacher (Ferrari) a décroché sa première pole position de l'année, samedi, à Budapest. Et ce bien ne pouvait être plus précieux sur ce circuit où les dépassements sont rares. Montoya (McLaren) sera à ses côtés. Räikkönen partira devant Alonso (Renault), qui s'est loupé.



[30/07/05] - Le départ du Grand Prix de Hongrie annonce une belle bagarre de carnassiers. Michael Schumacher (Ferrari) et Juan Pablo Montoya (McLaren) ne se sont jamais fait de cadeau et le vieux contentieux d'Imola 2004 n'a même jamais été réglé. L'Allemand avait pris ses aises à "Tosa", au premier tour du Grand Prix de Saint-Marin, et le Colombien avait mangé l'herbe. Le premier freinage le plus important de la saison, avec Monaco, va réunir dimanche ces deux durs, et on en salive déjà !

Samedi, le septuple champion du monde a décroché une pole position improbable sur les 4.381 km du Hungaroring, déployé en 15 virages. Par quelques 35°C au soleil et 50°C sur la piste, les Bridgestone l'on propulsé pour la première fois de la saison en pole position. Le "baron rouge" a décroché sa 64e distinction en la matière et le record du légendaire Ayrton Senna n'est plus qu'à une longueur.

Malmenées depuis Melbourne à cause du nouveau règlement et par la paresse qu'elles avaient à monter en température, les gommes japonaises étaient cette fois un formidable atout. Michael Schumacher y a produit un tour modèle d'agressivité contenue, sachant modérer son attaque dans la chicane, où beaucoup de dixièmes adverses se sont envolés par précipitation. "Je suis ravi de cette pole, après nos performances cette saison... ", s'est réjoui MS. "Nous avons été compétitifs tout le week-end et voilà le résultat ! Je dois féliciter Bridgestone car ils ont été sous pression toute la saison. Nous espérons que cela marque le retour de Ferrari à la compétitivité."

Depuis vendredi, Ferrari se mêle à McLaren et Renault, les références 2005. Et le relais pris par Rubens Barrichello lors des essais libres 4, vendredi, a permis d'enregistrer les datas utiles pour choisir les pneus, et effacer la panne d'alternateur de la F2005, le seul couac du week-end sur la "rossa" N.1.

L'écart ménagé sur la MP4 de Juan Pablo Montoya a de quoi surprendre. 1:19.882, c'est 0.89 sec plus rapide que le Colombien. "J'ai eu un moment difficile dans le premier virage, je me suis donc dis que ce serait mieux de faire simplement un bon tour. Une fois passés les deux premiers virages, j'ai su que nous ne battrions pas Michael" , a souligné Monty. Le vainqueur du Grand Prix de Grande Bretagne n'y a tout de même pas laissé pratiquement une seconde. Le réservoir de la Ferrari leader serait donc peu garni. A voir...

Puisque c'était l'après-midi des surprises, Jarno Trulli a propulsé sa Toyota au 3e rang. 6e top 3 de l'Italien en 13 manches ! "J'étais optimiste pour la pole. Mais 3e, c'est génial. Nous avons une stratégie très solide", a déclaré l'Italien.

Le pilote de Pescara a souligné qu'il était parti tôt en piste (7e). Que dire de Kimi Räikkönen ! Le premier à ouvrir le bal, le Finlandais a produit un tour sans doute aussi pur que celui de Michael Schumacher, pour le 4e temps. Le seul bémol pour "Iceman", au 36e dessous par rapport à Alonso au championnat, est qu'il sera positionné sur la colonne de droite de la grille. En 2003, les quatre pilotes situés à gauche, sur la partie adhérente, avaient virés aux quatre premières places...

Néanmoins, le vice-champion du monde 2003 partira devant les deux Renault. Fernando Alonso (6e) a craqué dans le dernier virage et Giancarlo Fisichella (9e) l'a un peu joué petit bras. "J'ai perdu beaucoup de temps dans le dernier virage, où j'ai manqué la trajectoire et me suis retrouvé sur la partie sale de la piste ; la voiture a commencé à sous-virer, j'étais dans l'herbe et cela m'a coûté des positions", a reconnu le leader espagnol du Mondial, victime de sous-virage. "J'ai été trop conservateur dans le dernier partiel et cela m'a coûté" , a avoué l'Italien. Chez Renault, on ne cachait pas cette double déception et la mine maussade du patron Flavio Briatore en était un cinglant résumé.


Eurosport - Stéphane VRIGNAUD
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