Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Actu Moto GP et F1
1 août 2005

Räikkönen regagne du terrain


Kimi Räikkönen (McLaren) a entretenu son espoir de titre mondial en remportant avec brio le Grand Prix de Hongrie. Michael Schumacher (Ferrari) finit 2e devant les Toyota. Un dimanche à oublier pour Renault : Alonso a été retardé par une touchette et Fisichella est sorti plusieurs fois.



[31/07/05] - "Je ne crois plus trop au titre... il s'envole" , avait déclaré Kimi Räikkönen, en arrivant à Budapest. "Il nous reste une petite chance, mais il faut être réaliste : si les autres (Renault) ne rencontrent pas de problème, nous ne serons pas champions cette année", avait ajouté le Finlandais, au 36e dessous au championnat. Eh bien, "Iceman" a pris un malin plaisir à saisir cette dernière opportunité en survolant le Grand Prix de Hongrie, 13e manche du championnat du monde, dimanche, sur l'infernal et cassant tourniquet magyar.

Le pilote de McLaren y a enlevé sa quatrième victoire de la saison, devant Michael Schumacher (Ferrari), qui, parti de la pole position, a fait illusion et barrage pendant les deux premiers relais. Les Gris l'ont jouée fine en abrégeant le deuxième des trois pit stops du Nordique, au 37e des 70 tours. ce qui lui a permis de revenir en piste devant le septuple champion du monde, et se détacher irrésistiblement.

Barrichello vers la sortie

La victoire s'est fait quasi certitude lorsque son équipier Juan Pablo Montoya est rentré au stand au ralenti, sa MP4 affectée d'un problème de transmission. Sur un arrêt de moins, le flamboyant Colombien devait gagner. "Bien sûr, nous poussons les voitures à la limite, et parfois au delà, mais nous continuerons comme avant pour tenter de gagner chaque course qui reste. Nous ne sacrifierons pas la vitesse pour la fiabilité", a prévenu Ron Dennis, le directeur de McLaren.

Les malheurs de Red Bull

Mais on n'oubliera pas que Räikkönen avait débuté la qualification, samedi. Un lourd handicap sur cette piste poussiéreuse.

La dernière place du podium est revenue à la Toyota de Ralf Schumacher. Sur les talons de son aîné dans les derniers tours, l'Allemand a pour une fois a battu Jarno Trulli, 4e.

Et les Renault dans tout ça ? Pas brillantes. Fautif dans le dernier virage de la qualification, 6e sur la grille, Fernando Alonso a été mal inspiré d'aller s'enfermer au départ sur la partie droite. La position du leader du championnat du monde est devenue intenable lorsque Ralf Schumacher a obliqué. La R25 à l'agonie sur la bordure, l'Espagnol a fait preuve d'une belle maîtrise pour éviter l'accrochage avec la TF105, dans ce premier virage en épingle. Mais pas le contact lui en a coûté le changement d'un aileron avant. Enfin, pas exactement, car celui-ci s'était déjà envolé avant même le retour au box, retombant au milieu de la piste. Plusieurs pilotes l'ont évité, mais pas David Coulthard.


Les Formule 1 modernes sont conçues pour résister à des contraintes sévères, mais la suspension avant d ela Red Bull d' "Oncle David" n'était pas dessinée pour encaisser le choc frontal de ce dangereux appendice. Le fracas a stoppé la RB01 N.14 quelques secondes seulement après la cabriole de la la N.15 de Christian Klien, retournée au contact de la Sauber de Jacques Villeneuve, dans le virage N.1. Elle a eu bon ton de retomber sur ses roues, sans dommages pour l'Autrichien.

Räikkönen revient à 26 points

Pour Alonso, la suite du grand prix a été compromise par une surchauffe qui a obligé les techniciens a réduire de façon drastique la puissance de son V10. Son objectif a dès lors été d'obtenir la place la moins pénalisante possible pour la qualification turque. Pour Renault, ce fut décidément une journée noire car Giancarlo Fisichella a connu un grand prix à nouveau pénible. Timoré en qualification (9e), l'Italien n'a pas échappé à l'inhabituelle cohue du départ et s'est battu pour garder sur la piste une R25 à la direction délicate. Il n'y est pas toujours parvenu.

Résultat : le losange cède 10 points à McLaren, qui revient à 12 longueurs seulement au championnat Constructeurs (117 contre 105). Si les courbes de progression restent en l'état, le constructeur français risque de perdre le titre comme il avait perdu la deuxième place au profit de BAR, l'an dernier. Car si Alonso est capable de se gérer ses 26 points de marge sur Räikkönen, Fisichella ne paraît pas en mesure de ranger derrière lui Räikkönen et Montoya à la régulière. Hors, si McLaren parvient à augmenter sa fiabilité, c'est bien là-dessus que se fera la décision.


Eurosport - Stéphane VRIGNAUD
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité