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Actu Moto GP et F1
13 juin 2005

Räikkönen et Schumacher en reconquête


Kimi Räikkönen (McLaren) a remporté un Grand Prix du Canada à élimination, dimanche, devant Michael Schumacher (Ferrari). Le championnat se resserre à nouveau puisque Fernando Alonso (Renault), alors facile leader, a tapé et abandonné, comme Jenson Button (BAR), parti de la pole position.


[12/06/05] - Kimi Räikkönen et Fernando Alonso ont vécu à l'envers le scénario du dernier Grand Prix d'Europe, au Canada. Le Finlandais était un leader aisé, au Nürburgring, lorsque des vibrations avait poussé la suspension avant droite de sa MP4 a une contrainte insupportable. L'Espagnol avait empoché une victoire miraculeuse. Dimanche, sur l'Ile-Notre-Dame, c'était au tour du pilote McLaren de cueillir un succès improbable au dépens de l'Ibère de Renault, qui a tapé au 29e des 70 tours, alors qu'il avait la course en main. "J'ai pris trop large et j'ai touché le mur", a-t-il reconnu.

Pour "Iceman", le plus coriace des rivaux venait de quitter la scène, pour la première fois de la saison. Mais son équipier Juan Pablo Montoya était encore devant. Pas pour très longtemps, car le Colombien allait commettre une grave erreur à l'intervention de la safety car, nécessitée par l'accident de la BAR du poleman Jenson Button dans le fameux mur d'arrivée, à la sortie de la chicane.

Derrière Fisichella, Alonso envoie un message à la radio...

Räikkönen se dépêcha donc de satisfaire à son second pit stop, un tour avant JPM. Pressé de revenir en piste pour retrouver sa position de leader juste derrière la voiture de sécurité, le bouillant Sud-Américain n'écouta que son pied droit et brûla le feu rouge qui barrait la sortie de la pit lane. Un drapeau noir était au bout de la route. Un constat s'impose : le natif de Bogota accumule trop les bévues chez les Gris pour faire un opposant crédible à ce qu'il faut bien désormais appeler son chez de file.

Pour Montoya, voilà une belle occasion stupidement gâchée. Il était moins rapide que Räikkönen, que l'on vit trépigner dans ses échappements. Mais devant, ce qui est l'essentiel. Tout comme Giancarlo Fisichella, qui prit chez Renault un surprenant ascendant sur Fernando Alonso au départ pour mener le train. L'Italien est rentré, faute de pouvoir incrémenter les rapports sur sa boîte de vitesses.

Le losange enregistre donc son premier résultat blanc de l'année. Plus ennuyeux, cette 8e manche du Mondial ne laissera peut-être pas seulement des traces au plan comptable, car Alonso s'est ouvert dans le feu de l'action de sa condition de suiveur, avec l'impatience qui le caractérise. "Je suis plus rapide que lui !!! Que puis-je faire ?", s'exclama-t-il, dans l'attente d'un arbitrage. "Double-le !", lui a répondu la radio. Les rapides problèmes de Fisichella ont au moins évité une passe d'armes dévastatrice pour la collaboration.

Les deux F2005 sur le podium

Ce grand prix usant offrit l'opportunité à Michael Schumacher d'un rétablissement, entrevu aux essais par l'entremise d'une stratégie à trois arrêts, soit un de plus que la communauté. La safety car a fait le reste et l'Allemand, très mal parti, s'est retrouvé à chasser le leader dans les derniers tours. Mais il ne put jamais établir le contact, préambule à toute attaque. Le septuple champion, en attente d'une 84e victoire, la première depuis le GP du Japon 2004, entretient en tous les cas le mince espoir d'une nouvelle couronne, tout comme Ferrari. Rubens Barrichello a en effet ramené sa F2005 des stands jusqu'à une sensationnelle 3e place. Inutile de dire que les Rouges voient là le début d'une période faste.

Les déboires de Jarno Trulli (Toyota), pour la première fois à pied cette saison avant le damier, ont favorisé le parcours de Felipe Massa, 4e au volant de sa Sauber. Le Brésilien a résisté jusqu'au bout à Mark Webber, seul arrivant chez Williams.

Ce grand prix traditionnellement cassant semble bien avoir relancé le championnat puisque qu'Alonso reste à la tête de 59 points alors que Räikkönen se rapproche, avec 37 unités. Ce dernier s'est déclaré "plus que content", ce qui dans son langage économe en dit long. A onze grands prix du dénouement, l'erreur serait peut-être aussi de négliger Schumacher, 5e avec 24 points.

Et puis, côté Constructeurs, Renault garde son capital de 76 points tandis que McLaren revient à 13 longueurs.


Eurosport - Stéphane VRIGNAUD
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