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Actu Moto GP et F1
13 juin 2005

Retours au premier plan


Jenson Button (BAR) et Michael Schumacher (Ferrari), deux grands déçus de ce début de saison, partiront en 1ère ligne du Grand Prix du Canada, dimanche. Si Fernando Alonso (Renault) a assuré une 3e place, Kimi Räikkönen (McLaren) a dû se contenter d'un 7e temps.



[11/06/05] - Un tel attelage était quasiment la norme, l'année dernière. Jenson Button, le "best of the rest", aux côtés de l'imbattable Michael Schumacher. 2005 a fait tourner la roue et revoir cette association en 1ère ligne était devenu improbable, tant BAR et Ferrari étaient au plus mal cette saison. La surprise est donc colossale. D'autant que les Blancs avaient fait un retour calamiteux au Nürburgring, après le bannissement de deux grands prix pour triche. Et que dire de Ferrari, à la lutte sur le tour unique, faute de pouvoir faire chauffer les Bridgestone correctement.

En 1:15.217, Jenson Button s'est donc rappelé au bon souvenir de tous, en décrochant la deuxième pole position de sa carrière, après le Grand Prix de Saint-Marin 2004. Coïncidence amusante, il avait battu ce jour-là Michael Schumacher, relégué à 0.25 sec. Mais ça lui va bien d'être là. C'est bien simple, il n'avait connu ce frisson de la 1ère rangée qu'à Manama, théâtre du Grand Prix de Bahreïn, 3e manche du Mondial.

Button rend presque 10 km/h en pointe

"Je suis quand même un peu surpris", a concédé Jenson Button. C'était le moins qu'il pouvait faire. "Je m'attendais à ce que nous soyons assez rapides ici mais nous ne nous attendions pas à rivaliser avec les Renault et les McLaren. C'est bon d'être là. C'est un énorme coup de boost pour l'équipe. Les derniers mois ont été difficiles pour nous tous chez BAR Honda et ils ont travaillé exceptionnellement dur."

Et puis, JB, 25 ans, 89 départs en Formule 1, ne s'est laissé griser par les relevés télémétriques. "Effectivement, nous avons remarqué en essais libres que notre vitesse de pointe n'était pas élevée mais pour nous, c'était là où il fallait être." Ailerons et Honda calés pour une vitesse de pointe de 318.6 km/h, pas plus. Loin des 328.2 km/h de Michael Schumacher...

"Nous avons trouvé pas mal de raisons pour récupérer de la performance depuis hier car ce n'était pas normal d'être si loin. Au bout du compte, nous avons tout mis ensemble ce matin", avoue avec soulagement Michael Schumacher, hors du coup vendredi. "Dommage que nous n'ayons pu mener à bien notre travail à cause de problèmes de boîte de vitesses mais nous l'avons identifié le problème suffisamment tôt, au moment crucial. C'est un énorme effort de l'équipe", ajoute le Baron. Regonflé à bloc, le multiple vainqueur du GP du Canada (7, un record) a estimé qu'il n'avait pas de bonnes chances de décrocher le titre mondial, mais que c'était encore "possible mathématiquement".

Theissen épingle Heidfeld et Webber

Fernando Alonso s'est un peu loupé dans l'enchaînement des virages N.8 et 9 et obtient le 3e chrono, à 0.34 sec. Avec dix derniers résultats dans le top 10, le métronome espagnol est devenu un sprinter au long cours. Et le peu d'essence que contient le réservoir -unique- de la BAR N.3 lui donne certains espoirs. Et, mieux que ça, son grand rival Kimi Räikkönen (McLaren) occupe un peu habituelle 7e place sur la grille.

Dans tout ça, Giancarlo Fisichella (Renault), en 2e ligne, Juan Pablo Montoya (Mclaren) et Takuma Sato (BAR) font donc tampon entre les deux plus sérieux prétendants au titre.

La fierté de Jacques Villeneuve (Sauber) trônant à une très correcte 8e place, 0.89 sec, on note le raté des Williams. Nick Heidfeld, 2e à Monaco puis poleman et 2e au Nürburgring, est 13e, juste devant Mark Webber. "Après les bons résultats des deux courses précédentes, c'est une qualification décevante. Aucun des pilotes n'a réussi un tour sans faute", a résumé le lapidaire Mario Theissen, directeur de BMW Motorsport. On sait les relations détériorées entre Williams et BMW et les deux parties ne se privent pas pour souligner les faiblesses de l'autre camp.


Eurosport - Stéphane VRIGNAUD
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