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Actu Moto GP et F1
9 juillet 2005

Ecclestone calme le jeu


Les sept écuries Michelin qui avaient refusé de courir le Grand Prix des Etats-Unis ne risquent plus grand chose selon Bernie Ecclestone, chargé par la FIA de gérer les droits commerciaux de la Formule 1. Le grand argentier souhaite par ailleurs la victoire de Fernando Alonso au championnat.



[09/07/05] - Une "bêtise", c'est la définition que donne Bernie Ecclestone du fiasco d'Indianapolis, dans le quotidien L'equipe, samedi. Pour celui qui tient les cordons de la bourse en Formule 1, une solution existait.

"La seule chose qu'on aurait peut-être pu tenter" , "peut-être" répète-t-il, "eût été d'aligner toutes les voitures en Bridgestone". "Evidemment, c'était mauvais pour Michelin, et mauvais pour les écuries, dont les voitures n'étaient pas réglées en conséquences."

La "solution" avancée par le boss paraît néanmoins surprenante, et pour tout dire irréaliste. Personne, pas plus les directeurs d'équipes que les ingénieurs, sans parler des pilotes, n'aurait accepté ce dangereux bricolage à Indy. Une monoplace moderne réclame des milliers de kilomètres de tests, des milliers d'heures de soufflerie pour coordonner un package extrêmement sensible.

Autre problème selon "Mister E", l'étalonnage de la vitesse "de sécurité" qu'il aurait fallu fixer dans la chicane, sur les recommandations -forcément- de Michelin. Si la vitesse de passage maximale admissible avait été fixée à 200 km/h et qu'un accident était survenu à 230km/h, toutes les réclamations auraient convergé vers la FIA selon l'Anglais. "Je me demande si la meilleure solution n'aurait pas été de dire tout de suite : désolés, nous avons un problème. Nous ne pouvons pas disputer le Grand Prix des Etats-Unis. Et annuler. Point final" , ajoute-t-il.

Suite à ce spectaculaire forfait collectif, les équipes Michelin ne risquent probablement plus de lourdes sanctions, car des informations supplémentaires ont été versées au dossier depuis l'audition des sept équipes devant la FIA, le 29 juin, à Paris. "Le Conseil Mondial pourrait considérer la question avec un peu plus de bienveillance", juge Bernie Ecclestone. Réponse le 14 septembre.

Chahuté par les écuries (sauf Ferrari) au sujet de la répartition des gains en F1, justification du projet de championnat dissident pour 2008, Bernie Ecclestone, 75 ans, tape du poing sur la table : "En F1 désormais il y a trop de chefs; Et trop d'Indiens ! Tout le monde veut décider. Tout le monde a son mot à dire. J'ai déjà répété maintes fois que la démocratie avait ses limites..." Accusé par les patrons d'équipe de trop en garder pour lui, Ecclestone épilogue : "L'argent, plus on leur en donne, plus ils en dépensent."

Finalement, c'est la perspective d'une ère sportive nouvelle qui le réjouit. Après Schumacher, Alonso ou Räikkönen sera champion. Et forcément intéressé à la prospérité de la F1 en Espagne, il a son avis : "Ce serait bien d'avoir un champion du monde espagnol. On a déjà eu des Finlandais, un Allemand. Jamais d'Espagnol, encore. En plus, Alonso est un bon garçon."


Eurosport - Stéphane VRIGNAUD
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