Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Actu Moto GP et F1
12 juillet 2005

Les malheurs de Kimi


Silverstone s'offrait à Kimi Räikkönen (McLaren). Mais comme à Magny-Cours, le Finlandais a cédé du terrain à Fernando Alonso (Renault), pénalisé par son moteur Mercedes. Résultat, le pilote espagnol compte désormais 26 points d'avance sur son dauphin qui devra attendre Hockenheim pour réagir.

Montoya fait barrage

[11/07/05] - Au volant d'une McLaren-Mercedes réputée supérieure à la Renault de Fernando Alonso, Kimi Räikkönen laisse pourtant son rival s'échapper vers le titre après avoir cassé deux moteurs en deux semaines, à Magny-Cours puis samedi à Silverstone. Alors qu'il ne reste que huit courses sur dix-neuf, Räikkönen compte 26 points de retard sur Alonso.

Tant au Grand Prix de France qu'à celui de Grande-Bretagne, dimanche, le Finlandais a cependant limité la casse en finissant juste derrière l'Espagnol, ne lui concédant que deux points à chaque fois, alors que la pénalité de dix places sur la grille pour avoir changé de moteur aurait pu lui coûter beaucoup plus cher.

Preuve de l'efficacité de sa monoplace, mais preuve également, selon le pilote, qu'il aurait pu, "dans des circonstances normales" , remporter ces deux courses. Si l'on considère les performances de sa Flèche d'argent sur les tracés français et britannique, remontée de la 13e à la 2e place la première fois et de la 12e à la 3e la seconde, on veut bien le croire.

Enervement

"Sans ces problèmes, nous aurions certainement eu de meilleurs résultats (...) Je ne peux rien faire de plus que piloter de mon mieux en espérant que l'équipe se charge du reste et avance. Ce qui est certain, c'est que nous n'allons pas dans la bonne direction actuellement", regrette Ice Man, qui a laissé échapper à Silverstone de premiers petits signes d'énervement.

"Il faut que chacun travaille plus dur pour que ces choses ne se reproduisent plus, réclame-t-il. Ce n'est pas en prenant dix places de pénalité à chaque fois que nous gagnerons le championnat. Nous ne sommes pas rapides au point de pouvoir laisser un tel avantage" aux autres.

Le président de Mercedes Motorsport, Norbert Haug, plaide d'ailleurs coupable. "Je suis désolé pour Kimi, a-t-il déclaré. Bien sûr, changer de moteur sur deux grands prix consécutifs n'était pas prévu. Je suis persuadé que tout le monde chez Mercedes va travailler très dur et avec beaucoup d'application pour éviter de telles casses dans l'avenir".

David Coulthard (Red Bull-Cosworth) a critiqué l'injustice de cette règle qui pénalise de dix places sur la grille un pilote qui change un moteur n'ayant pas couvert deux week-ends complets de course. "Pénaliser l'équipe au championnat du monde des constructeurs serait plus juste", estime l'Ecossais.

Accumulation

Injuste ou pas, la règle est la même pour tout le monde et la force de Renault est de disposer d'un ensemble pilote-châssis-moteur-pneus particulièrement homogène, efficace et fiable.

Or sur les onze GP courus cette saison, Räikkönen, lui, a accumulé pépins, casses, ou erreurs de pilotage.

Australie: qualifié en 10e position, il ne démarre pas lors du tour de formation et doit s'élancer des stands, après le départ de la meute. Il finit 8e et Alonso, 3e.

Malaisie: au cours d'un ravitaillement, les mécaniciens vérifient la pression d'un pneu et cassent la valve. Räikkönen finit 9e à presque un tour du vainqueur... Alonso.

Saint-Marin: qualifié en pole position, le Finlandais semble imbattable. Il vole vers une course en cavalier seul, lorsqu'au dixième tour la transmission de sa monoplace cède. Il abandonne à Alonso une victoire qui lui semblait promise.

Nürburgring: nouveau cavalier seul de Räikkönen qui restait sur deux victoires à Barcelone et Monaco. Mais dans le dernier tour, une suspension casse et la Flèche d'argent incontrôlable s'abîme dans le gravier. Il s'est avéré que Räikkönen avait fait un gros plat sur un pneu lors d'un freinage aussi violent qu'inutile pour prendre un tour à Jacques Villeneuve et que les vibrations ainsi provoquées avaient eu raison de la suspension. Alonso encore vainqueur. "Ma tâche se complique course après course", déplore aujourd'hui le pilote finlandais.


AFP
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité