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Actu Moto GP et F1
12 juillet 2005

Montoya fait barrage


Une McLaren a gagné dimanche, à Silverstone, mais c'est celle de Juan Pablo Montoya. Le Colombien a tenu en respect Fernando Alonso (Renault), qui prend néanmoins deux points de plus au championnat à Kimi Räikkönen (McLaren), 3e. A l'arrivée, une polémique a éclaté sur les drapeaux bleus.

Résultat du Grand Prix de Grande Bretagne
Classements détaillés du championnat
Les déclarations du Grand Prix de Grande Bretagne

[10/07/05] - Flavio Briatore l'a un peu mauvaise. Renault aurait pu gagner avec Fernando Alonso et terminer troisième avec Giancarlo Fisichella. Mais à Silverstone, dimanche, des incidents ont finalement rangé chacune Renault derrière une McLaren. Juan Pablo Montoya a remporté le Grand Prix de Grande Bretagne, 11e manche du Mondial, tandis que Kimi Raïkkönen est remonté de la 12e à la 3e place.

Alonso l'aurait emporté s'il avait pu profiter de sa pole position. Mais au départ, un bogue dans la boîte de vitesses imposa à la R25 N.5 de passer directement du 1er au 3e rapport. Le déficit de traction fut un cadeau offert à Montoya, extrêmement agressif dans les roues de l'Espagnol.

Le Colombien leader remplissant son rôle de bouchon, son poursuivant ibérique pensait que les quelques tours supplémentaires sur une piste dégagée, avant de rentrer au 24e tour, lui permettrait de "doubler" le pilote de Bogota dans les stands. Pour une fraction de seconde, la R25 s'est rangée sous l'aileron arrière de la MP4, qui disposait en exclusivité de la dernière évolution du V10 Mercedes, remplie avec 12 chevaux supplémentaires.

Des commissaires de piste pas à la hauteur

Une seconde opportunité devait se présenter pour Alonso, mais elle fût annihilée au 44e tour lorsque le vainqueur du Grand Prix de France dû bloquer ses roues en catastrophe derrière Jarno Trulli (Toyota), à qui il tentait de prendre un tour. L'Italien n'avait aucune chance de voir son pote car les drapeaux bleus faisaient cruellement défaut à cet endroit. Jenson Button, 5e sur BAR, admit avec embarras que l'organisation anglaise n'était de ce point de vue pas à la hauteur. Au 49e tour, soit cinq boucles après la dernière halte de Montoya, un "spash and dash" de 4.9 sec d'Alonso ne changea rien à la situation, et le suspense pris fin dans la voie d'accélération.

"Il y avait beaucoup de trafic et il n'y avait aucun drapeau bleu. Ce n'était donc pas la faute de Jarno", a témoigné Alonso, sans amertume. "J'ai essayé de pousser Montoya un peu à la fin mais je savais que ça n'allait pas marcher et je me suis relâché pour assurer la deuxième place" , a-t-il ajouté.

Pour Flavio Briatore, la polémique des drapeaux était vivace. "On doit trouver un système car ce n'est pas possible de perdre des courses par la faute des autres", a déploré le directeur général de Renault F1, à qui on aura expliqué que son ancien pilote n'y était pour rien.

Fisichella cale, Briatore s'énerve

Sa colère à l'encontre de Giancarlo Fisichella, successeur de Jarno Trulli, est en revanche toujours d'actualité. Alors que le podium était en vue, l'Italien, auteur d'une course magnifique après une qualification une fois de plus décevante, a calé lors de son dernier pit stop. Deux fois en huit jours, ça fait beaucoup. "Ce n'est pas possible" , s'est insurgé Briatore. "Il doit aller à Santa Pod (ndlr : circuit anglais pour les tests aéro), la semaine prochaine, pour faire trois jours de pit stops", a-t-il à peine plaisanté.

Néanmoins, Briatore n'oublait pas la comptabilité plus qu'acceptable de Renault au sortir de Silverstone, un circuit qui ne lui était pas favorable. "Fernando prend deux points à Kimi. McLaren nous en prend trois ; ce n'est pas la fin du monde !" Alonso patronne effectivement le championnat avec 26 longueurs d'avance sur le Finlandais, tandis que Renault dispose de 102 points au Mondial Constructeurs, contre 87 à McLaren.


Eurosport - Stéphane VRIGNAUD
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