Les déclarations du GP de Belgique

Voici ce qu'ont dit les principaux protagonistes du Grand Prix de Belgique, dimanche, à Spa. Au programme : Räikkönen, Dennis (McLaren), Alonso, Briatore (Renault), Button, Sato (BAR), Webber, Pizzonia (Williams)...

Kimi Räikkönen (McLaren, vainqueur) : "C'est une belle victoire, sans doute plus facile que celle conquise l'an dernier ici même. Je suis parti en première ligne, et aujourd'hui, c'était un bel avantage. En optant dès le départ pour des pneus intermédiaires, nous avons fait le bon choix. Compte tenu des conditions climatiques, l'adhérence de la voiture était très bonne dès le début. Malheureusement, ce qui est arrivé à Juan Pablo (Montoya, contraint à l'abandon à trois tours de la fin après avoir été embouti par Pizzonia, ndlr) est regrettable pour l'équipe et pour les écarts au championnat du monde. Je ne sais pas exactement ce qui est arrivé à Juan Pablo, mais à l'évidence nous avons manqué de réussite. Nous pouvions terminer premier et deuxième mais le sort ne nous a pas été favorable. Je vais continuer à me battre. Même si je reprends peu de points à Fernando (Alonso) au championnat, chaque victoire est bonne à prendre. Une victoire, c'est une victoire. Et celle-ci est une belle victoire".

Ron Dennis (McLaren Racing, directeur) : "Pizzonia est rentré dans Juan Pablo. Il était en pneus rainurés et il a commis une erreur, c'est ce que l'on pense. Juan Pablo n'y est pour rien. On a gagné la course, c'est la principal."

Fernando Alonso (Renault, 2e) : "Deuxième, c'est bien. C'est presque une victoire pour moi. Il ne me manque plus que six points (pour être sacré champion du monde). Le prochain Grand Prix à Interlagos devrait bien correspondre aux caractéristiques de la Renault. C'est donc possible de décrocher le titre au Brésil. Cela dit, Kimi a le potentiel pour remporter les trois dernières courses. Mais avec mon avance au classement, je suis totalement confiant. Même si au Brésil, une nouvelle évolution du moteur devrait me permettre d'être plus rapide que les McLaren et de jouer la gagne, je ne prendrai pas de risque. Comme ce fut le cas aujourd'hui. Même si la voiture manquait un peu d'adhérence en début de course, j'ai été surpris de pouvoir être aussi rapide sur ce sol mouillé. J'aime rouler dans ces conditions mais je n'ai pas pris de risque. La priorité va au Championnat. Aujourd'hui, j'ai eu un peu de réussite avec l'abandon de Montoya, mais cette chance ne m'a pas toujours accompagné cette saison".

Giancarlo Fisichella (Renault, abandon - accident) : "Les premiers tours ont été parfaits pour moi. J'ai perdu une place au départ, mais ensuite la voiture volait : j'étais beaucoup plus rapide que tous les concurrents autour de moi, et je remontais le classement quand les opportunités se présentaient. J'avais assez peu d'appuis, donc la voiture était un peu délicate à piloter pendant certains moments, mais j'étais plus rapide que les voitures devant quand même. J'étais septième lorsque j'ai perdu le contrôle dans l'Eau Rouge. Je ne comprends pas très bien ce qui m'est arrivé à ce stade, et je dois étudier les données avec les ingénieurs."

Flavio Briatore (Renault F1 Team, directeur) : "On a très bien joué en terme de stratégie. Ce qui est arrivé à Fisichella est normal. Il attaquait vraiment, il était très vite. Je pense que lui aussi, il a fait une belle course, mais les accidents peuvent toujours arriver - comme nous l'avons vu avec Montoya aussi. Fernando a fait ce qu'il fallait, et il sera difficile pour Räikkönen de le rattraper maintenant ; mais tout reste à jouer côté constructeurs, et nous ne le perdrons pas de vue d'ici la fin de la saison. Partir de Spa dans cette situation est fantastique pour nous. Le titre Pilotes est le plus important mais on doit faire le maximum de gagner les deux."

Pat Symonds (Renault, directeur exécutif de l'ingénierie) : "Je savais avant le Grand Prix que ça allait être une épreuve des nerfs - et cela a certainement été le cas ! Nous avons dû prendre quelques décisions difficiles cet après-midi, donc il est vraiment très satisfaisant de terminer deuxième. Dans les premiers tours, Giancarlo était le pilote le plus rapide du plateau et je suis sûr que sans son erreur, nous aurions pu avoir deux voitures sur le podium. Mais la course a été une course d'équipe et à côté d'une performance sans faute de Fernando, je dois souligner que l'écurie a vraiment bien répondu à l'appel dans des conditions difficiles, sous haute pression. Nous avons connu quelques problèmes avec nos arrêts aux stands lors des dernières courses, et tous les mécaniciens ont beaucoup travaillé dans ce secteur dans les derniers jours. Deux arrêts très rapides et sans incident font preuve d'un travail réussi."

Jenson Button (BAR, 3e) : "C'était un gros combat et une chouette course malgré les conditions météorologiques. Nous avons opéré les bons choix de pneus et les arrêts ont été effectués au bon moment. La voiture s'améliore et je suis certain que nous marquerons encore pas mal de points d'ici la fin de saison".

Takuma Sato (BAR, abandon - accident) : "Les conditons étaient piégeuses. J'ai bloqué les roues au freinage du premier virage. Je n'ai pu l'éviter (Schumacher). Je suis très déçu."

Mark Webber (Williams, 4e) : "Dommage que nous ayons perdu tant de temps derrière la Safety Car au départ. Nous avons changé pour des pneus sec et sommes revenus pour reprendre des intermédiaires. Nous avons fait un pari, comme tout le monde. Nous aurions pu faire mieux mais c'était aussi facile d'aller dans le mur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu une course disons 'normale'. Je veux remercier toute l'équipe. Cela a été une saison rude jusqu'à présent et ils ont fait de gros efforts."

Antonio Pizzonia (Williams, abandon - accident) : "J'étais en pneus 'sec' et je tournais plus vite que Montoya. Il était assez lent, peut-être parce que ses pneus n'étaient plus en bon état ou qu'il terminait les derniers tours à sa main. Je pensais qu'il m'avais vu et quand il a freiné vraiment tôt, j'ai pensé qu'il essayait de me laisser passer. J'ai mis ma voiture à côté de lui et de toute évidence il ne m'avait pas vu car il a tourné pour prendre sa trajectoire normale et je n'ai pu éviter le crash. Je suis désolé pour lui car je ne suis pas là pour détruire la course de quiconque. J'ai aussi ruiné ma course."

Eurosport